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  • J'aime les fleurs en particulier les orchidées.LES VIOLETTES
 L'histoire sur Napoléon.
 J'aime la poésie et tout se qui concerne l'écriture.
 J'aime les créations manuelles.
 J'aime sortir, aller au cinéma. 
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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 16:51

e9fb66b6c45ac2b47ab24b13865f50a2.jpgBONSOIR MES AMIS 

UNE PETITE HISTOIRE COMME AU BON VIEUX TEMPS DES VEILLEES? OU L'ON PRENAIT LE TEMPS D'ECOUTER NOS AILLEUX

 

MOI AUSSI JE SUIS UNE NAINE...CAR PAS BIEN HAUTE.

VOICI L'HISTOIRE 

LES NAINES DE LA VALOUSE.

Les rives de la Valouse au canton d'Arinthod, dans le Jura, ont encore d'autres lieux qu'affectionnent les croyances populaires.

Parmi les êtres fantastiques auxquels s'attache toujours la crédulité de quelques habitants de Cornod et des environs, on doit distinguer certaines petites demoiselles blanche qui fréquente le pré de l'île, ainsi nommé de ce que la Valouse le contourne en grande partie. C'est sur le vert tapis de la prairie que ces naines au gentil corsage, ces nymphes en miniature, viennent prendre d'innocentes récréations avant le lever du soleil au moment où les vapeurs de la terre semblent les porter. On les dit aussi légères, aussi transparentes que le brouillard même, et l'on est heureux de les voir former leurs rondes, ou se poursuivre en riant.

Une dame spirituelle,Mme Palmyre M.-L...a qui nous concernent le canton d'Arinthod qu'elle a longtemps habité, m'écrivait en 1849: " Un de nos domestiques, nommé Félicien, étant allé conduire les chevaux au pâturage du pré de l'Ile, vit, à l'aube  du jour, les petites demoiselles blanches. C'était au temps des fenaisons. On avait élevé des meules de foin dans la prairie, et les mignonnes sylphides dansaient autour, si légèrement, d'un manière si gracieuse que c'était merveille. Notre bon Félicien en était ravi au suprême degré. Il nous revint avec un aire d'enchantement inexprimable, et nous dépeignit, de son mieux, la beauté, la gentillesse, la nature diaphane de ces petites créatures du bon Dieu; tant il y a qu'il en était devenu amoureux sur- le -champ. Il en aurait volontiers demandé une en mariage, si par leur rang, par leur élégance, par les diamants de toutes couleurs qui brillaient sur leur front, à leurs doigts, à leur cou, à leur ceinture, il n'avait pas senti combien elles étaient au-dessus de l'espèce commune, et s'il n'avait pas craint de se faire passer pour un fou."

Il existe sur la commune de Thoiria une grange des Naines, qui pourrait bien devoir sa dénomination à des fées mignonnes, de l'espèce que nous venons de dépeindre. Nous ne l'affirmons pas, seulement, nous savons que ce lieu est situé sur une montagne où l'on va visiter des cavernes immenses, dont les couloirs conduisent, assure-t-on, jusque sous la petite ville de Claivaux, mais qu'il serait imprudent de parcourir dans toute la longueur qui est de cinq à six kilomètres.

 

 

             Désiré Monnier et Vingtrunier, Contes et traditions populaires recueillis dans la Franche-Comté, le Lyonnais, la Bresse et le Bugey,Lyon,Georg,1874.



 

 

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 15:03

BEBE---GARS-FILLE-TIENNENT-MAINS--gif-bebes-007.gifKIKOU MES AMIS.

NOËL EST FINI....ET VOCI LA NOUVELLE ANNEE 2012 QUI COMMENCE ,ET J'ESPERE QUE L'ANNEE SERA BIEN MEILLEUR POUR TOUT LE MONDE.ET MOI MÊME.

COMME CETTE MAMAN QUI A RETROUVE LE BONHEUR. 

 

 

La mauvaise Flambette

 

Claudine jeta sa cape sue ses épaules, mit des cendres sur la bûche de Noël, embrassa longuement son petit Pierre endormi, ferma la porte a double tour et se dirigea du côté de l'église où la cloche tintait pour la messe de minuit.

Elle suivait le chemin de traverse. Ses gros flocons, couvrant d'hermine les toits de chaume du Grand-Bouet. Elle hâta le pas pour rejoindre ses voisines qui marchaient devant avec des lanternes. La neige leur fouettait le visage, s'engouffrait sous leurs manteaux, les empêchait d'avancer. Heureusement, l'église n'était pas loin. Quand elles entrèrent, on chantait déjà les cantiques. La vieille chapelle était toute resplendissante de lumières. Au milieu, sur la paille dorée d'une crèche, reposait Jésus entouré d'une foule recueillie de paysannes en coiffes blanches.

Claudine se mit à genoux sur les dalles froides et pria pour son Jésus à elle, son petit Pierre qui dormait bien chaudement dans son berceau d'osier...

Tandis qu'elle faisait ses dévotions, une ombre effleurant à peine le sol ouaté de neige se glissait derrière les murs de l'enclos, pénétrait dans la cour, ouvrait la porte de sa chaumière.

C'était la Flambette, la fée qui dévaste les nids, la voleuse d'enfants! Elle était vêtue d'un long manteau noir dont la têtière baissée cachait à demi une face aplatie de crapaud. Sans bruit, elle s'approcha du berceau et son hideux visage frôla les joues de l'enfant qui avaient l'éclat des roses fraîchement épanouies. Son haleine empoisonnée se mêla au souffle pur qui sortait de la bouche entrouverte du chérubin, laissant apercevoir deux toutes petites quenottes, blanches comme du lait!

La Flambette l'enleva du berceau sans l'éveiller, lui laissant continuer,entre ses bras glacés, le rêve d'or avec lequel il s'était endormi; puis elle disparut dans la nuit avec son précieux fardeau.

Claudine à ce moment quittait l'église, prise d'une vague inquiétude et d'une sorte de fringale d'aller donner à son bambin le baiser qui lui envoyait le Jésus!

Elle ouvrit la porte doucement pour ne pas troubler son sommeil, secoua sa cape couverte de neige,ranima le feu avec quelques brindilles, puis toute joyeuses, sortit de l'armoire deux amours de petits sabots jaunes à becs retroussés, qu'elle déposa devant les landiers après les avoir remplis de surprises, de joujoux et de bonbons.

Alors, le coeur débordant de tendresse, elle se pencha sur le berceau d'osier, cherchant une menotte, un front, des boucles blondes...; mais elle se redressa aussitôt en poussant un cri et portant ses mains à sa lèvre ensanglantée:

-Oh! le méchant!s'écria-t-elle. Il m'a mordue!

Ayant allumé une bougie, elle revint auprès du berceau. La face blême, tendue, bouleversée, la poitrine haletante, elle passa une main fiévreuse et crispée sur ses yeux agrandis d'horreur. Non! elle ne rêvait pas! Non, elle n'était pas folle! A la du petit pierre, frais, rose, potelé, joli comme un jour, se tortillait un affreux gnome velu, grimaçant, prêt à mordre.

L'angoisse la saisit à la gorge. Elle fut secouée d'un grand frisson et s'affaissa devant l'âtre où la bûche de noël achevait de se consumer.

Lorsqu'elle reprit connaissance, l'aube grise filtrait à travers les vitres. Les coqs chantaient... Claudine se traîna de chaumière en chaumière, racontant d'une voix éteinte l'affreux malheur qui venait de lui arriver. Les gens du Grand-Brouet crurent d'abords qu'elle avait le cerveau dérangé; mais lorsqu'ils virent de leurs propres yeux l'horrible magot que l'on avait substitué à l'objet de leur admiration journalière, ils se signèrent, répondirent de l'eau bénite par toute la maison, et conclurent en regagnant leurs demeures:

-C'est la mauvaise Flambette qui est passée par là!

Claudine, aiguillonnée par la douleur, parcourut la campagne.Elle interrogeait des empreintes sur la neige, cherchant parmi les traces de chemineaux et de laboureurs le pas de la sorcières, des indices qui fissent découvrir l'antre de la ravisseuse. Ah! elle y laisserait plutôt sa vie; mais elle la retrouverait, celle qui substituait sa monstrueuse progéniture aux anges de la terre! Et si ses pleurs et ses prières ne pouvaient toucher son coeur de reptile, elle saurait bien, en rassemblant ses pauvres forces, lui arracher quand même son enfant!

Elle allait sous les arbres couverts de givre, échevelée, boueuse, les habits en lambeaux, criait sa douleur aux arbres du chemin, tendait ses bras éplorés vers le ciel impassible demandait pardon à Blanchet, pénétrait dans les fermes, fouillait les berceaux, scrutait les crèches des étables, remuait de ses mains fiévreuses la neige des fossés, pensant trouver son petit, au fond ,mort sous les feuilles... Jusqu'à minuit, elle rôda ainsi et fut le jouet d'étranges hallucinations. Elle s'imaginait voir la Flambette accroupie sous chaque touffe de genêts; elle se précipitait pour la saisir; mais la mauvaise fée disparaissait aussitôt dans les lueurs sanglantes du crépuscule...

Quelques voisines vinrent veiller avec Claudine le premier soir. Assises en rond autour du foyer,elle n'osait souffler mot, dans la crainte de se réveiller la pensée de l'affliger. A onze heures, elles se retirèrent sur la pointe des pieds, murmurant une consolation:

_ Du courage, Claudine! Du courage!

Terrassée par la douleur, indifférente à ce qui se passait autour d'elle, affalée devant l'âtre, l'oeil sur les braises, les mains abandonnées, Claudine n'entendit pas heurter à la porte.

Un coup sec la fit tressaillir.

_ Entrez! murmura-t-elle

La porte s'ouvrit, laissant passer un vieux mendiant, la barbe et les cheveux aussi blancs que la neige qui recouvrait sa limousine.

Claudine se leva péniblement, avança une chaise devant le feu et fit signe au mendiant,qu'il pouvait s'asseoir.

Minuit sonna à l'horloge.

Le vieux posa son bâton de houx et sa besace dans un coin, approcha ses genoux chancelants de la flamme et promena des regards distraits sur les solives noircies, les murailles couvertes de chromos et de portraits. La cheminée avec sa madone en bois peint et ses chandeliers de cuivre, les meubles propres et bien rangés,l'arche et le tourtier où de gros pains de seigle présentaient leur coûte appétissante et dorée.

_Vous avez faim, sans doute? lui demanda Claudine d'une voix tremblante.

Et atteignant une miche, elle la déposa sur la table avec du fromage  et de lait.

Le mendiant remercia et commença son repas.

Des gémissements l'arrachèrent bientôt à sa placidité.

Il se retourna vers la bonne hôtesse :

_Vous avez de la peine? demanda-t-il doucement.

_Oh oui! un grand chagrin! Je n'ai pourtant pas fait fait de tort à personne! hélas! ce n'était pas assez de perdre mon pauvre Blanchet, il fallait qu'une méchante flambette vînt me ravir mon unique espoir, ma seule joie en ce monde!

Une larme coula sur les joue du vieux mendiant.

_Je ne suis pas folle, allez, mon brave homme, continua-t-elle. Mais il y a bien de quoi le devenir! Comprenez-vous? Je venais de le coucher dans son petit lit; il m'avait dit: "Maman!" avant de clore ses jolis yeux pour dormir, et le temps d'aller jusqu'à l'église, il est parti...On me le vole! A sa place, je trouve un monstre, une bête immonde qui me mord cruellement et souille le berceau! Oh! le revoir seulement une minute, mon petit Pierre, entendre sa jolie voix qui musiquait si bien: " Maman", le respirer comme une petite fleur, mon mignon!

Aces mots, un sifflement sinistre se fit entendre au fond du logis, et du berceau s'élança un énorme serpen t qui glissa sur les dalles et s'enfuit par la porte entrouverte.

Claudine épouvantée, le souffle suspendu, ferma les yeux...

Lorsqu'elle les rouvrit, le vilain gnome et le vieux mendiant avaient disparu...

Soudain, elle crut entendre remuer dans la maison. Puis des appels, une voix enfantine qui semblait venir de sous la terre la firent sursauter.Elle prêta l'oreille, les yeux illuminés d'un rayon d'espoir, le coeur battant à coups précipités.

La voix s'éleva de nouveau, plus distincte, plus impérative. Il lui sembla reconnaître...

_Pierre! mon petit Pierre! s'écria-t-elle, éclatant en sanglots. Si c'était lui qui m'appelait!

Et fébrile, aveuglée par les larmes, elle s'approcha de l'endroit d'où partaient ces cris. Elle ne vit rien que la besace du mendiant oubliée dans un coin.

Découragée, se croyant encore le jouet d'une hallucination, elle allait s'éloigner, lorsque la besace se mit à agiter.

A peine eut-elle défait les lien qui le retenaient prisonnier, qu'un adorable bambin aux boucles blondes se dressait devant elle et lui passant ses petits bras autour du cou murmurait:" Maman!"

 

         Hugues Lapaire, Les Légendes berrichonnes,

                                          Paris, Gamber, 1927


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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 11:25

BONJOUR A TOUS

C'EST AVEC UNE JOURNEE DE BEAU SOLEIL  .QU'UNE NOUVELLE HISTOIRE VA VOUS ÊTRE CONTER.

 

LES BONNES FEES DE LA ROCHE

 

A cent pas de la hauteur de Palente,dans le canton de Besançon, en descendant sur Chalezeule, on voit dans un pré qui avoisine la route, à droite, une grande pierre plate, presque couchée au ras du sol. Cette pierre est toujours d'une propreté admirable. On croirait qu'elle est continuellement lavée par les pluies ou balayée par les vents. Elle ne garde point la souillure qu'y dépose le pied des passants; la boue et la poussière ne s'y attachent jamais et la mousse n'y peut pas croître. C'est que, mes enfants, une main de fée invisible l'époussette et l'essuie. Cette table de pierre, savez-vous, recouvre le palais souterrain des bonnes fées de la Roche:    C'EST LA PIERRE AUX FEES.

Un jour, c'était la veille d'une grande fête, le père Ramelot, de Palente, labourait un champs voisin avec un petit valet de charrue qui fouettait les boeufs. Il crut entendre qu'on pétrissait dans la grotte aux fées; puis il ne tarda pas à humer franchement la bonne odeur du gâteau. Il arrête un moment sa charrue pour venir crier par trois fois devant la roche, en ôtant sin bonnet:

             BELLE DAME,BONNE ET BLANCHE,

             DONNEZ-NOUS DE VOTRE OFFRANDE!

Jugez de leur surprise! Quand ils ont terminé leur sillon, nos deux laboureurs aperçoivent, sur la pierre aux fées.. Quoi!... Une belle nappe éclatante de blancheur, avec un beau gâteau doré et un petit couteau d'argent dessus. Ils s'empressent de faire honneur au goûter qui leur est servi; puis le repas terminé, ils se remettent à leur besogne. Mais voilà que la roue gauche de leur charrue se met à gemir d'une étrange façon. Achaque tour qu'elle faisait, elle semblait dire: Rends ce que dois! rends ce que dois! rends ce que dois!fee-crisalis-everlasting-love-LP16913.jpg

-Valet, demande le Ramelot, aurais-tu pris quelque chose à ces bonnes fées?

-Non, maître, je ne leur au rien pris.

Pourtant la roue ne discontinuait pas sa plainte. c'était donc, bien sûr, qu'on avait dû prendre quelque chose aux bonnes fées.

- Allons, Valet, dis-moi, n'as-tu rien pris?

- Eh bien, si fait,j'ai caché dans ma poche leur petit couteau.

 

-Et ce petit couteau d'argent, oncle Jean, l'a-t-il rendu?

-Certainement, sans quoi la charrue crierait encore. 

-Mais comment la roue pouvait- elle parlez?

-Une fée s' était cachée dedans.

Ah! nous entendrions bien plus souvent parler les bonnes fées, si nous étions plus attentifs.

 

Près de Ville-du-pont ( Doubs), on aperçoit dans un rocher des bords du Doubs la porte cintrée d'une caverne. C'est là aussi, dit-on, que les fées bienfaisantes viennent comme à leur four banal, faire cuire leurs gâteaux.

 

             Désiré Monnier et Vingtrunier, Contes et Traditions populaires reccueillis dans la Franche- Comté, le Lyonnais,la Bresse et bugey, Lyon,Georg,1874.


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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 13:11

BONJOUR MES PETITS AMIS DES FEES,LUTINS, ET AUTRES PETITES GENS.......DES FORÊTS DES COLLINES ET MONTAGNES DES  LACS.....

VOICI UNE NOUVELLES HISTOIRE

 

TANTE ARIE

 

La tante Arie est une fée bienfaisante du du pays de Montbéliard. Elle parcourait jadis le pays en tout temps, alors qu'aujourd'hui elle ne vient plus qu'à Noël, pour apporter des jouets aux enfants sages et des verges aux méchants et aux désobéissants. Dans ces temps aussi le village de Villars- Les- Blamont était souvent à sec, le ruisseau sur lequel on a bâti, voilà trois cents ans bientôt, le moulin du Prince n'existant pas encore.

Donc, un soir, la Tante Arie, sous la forme d'une vieille mendiante, vint à Villars et frappa à la porte de la plus maison du village, où elle demanda asile pour la nuit. Cette maison appartenait à une "coudri"( couturière ) qui gagnait tout ce qu'elle voulait avec son aiguille et son dé, car elle était bien habile dans son état; on lui eût fait tort en disant le contraire. Mais, si elle était riche,elle n'était guère "brava"( honnête): elle ne se gênait pas pour couper, de la toile ou du drap qu'on lui confiait, de bon morceaux qu'elle mettait de côté  pour elle-même. De plus, son coeur était aussi dur que son doigt, avec le dé au bout: elle eût refusé un morceau de pain à son propre père, s'il se fût relevé de la tombe pour lui demander l'aumône.

Elle refusa donc fort vilainement la Tante Arie et la chassa en la traitant de paresseuse qui, bien sûr, avait dans sa jeunesse, aimé la danse plus que le travail, sans quoi elle ne verrait pas, à présent, obligée de vivre aux dépens de ceux qui valaient mieux qu'elle.

Sans rien répondre à ces mauvaises paroles, la Tante Arie se dirige vers une toute petite maison appartenant à une pauvre femme, laquelle n'avait rien d'autre qu'un maigre champ avec, au bout, un blessonnier(un poirier sauvage). Elle reçut de son mieux la Tante Arie, et comme justement elle venait de faire la lessive d'un fermier qui lui avait donné en paiement une miche de pain noir, elle en coupa un bon virecoinat ( morceau faisant le tour de la miche) et le donna à la Tante Arie, avec une grosse poignée de ses plus beaux blessons( poires sauvages). Elles soupèrent ensemble et couchèrent sur une botte de paille. Vers minuit, La Tante Arie réveilla la bonne femme et lui dit:"Puisque vous avez si bon coeur, je vous accorde que la première chose que vous frez demain matin, vous la ferez toute la journée": puis, elle disparut. La bonne femme, quoique bien étonnée, se rendormit et le lendemain matin, alla secouer son blessonnier pour sa provision du jour. Mais voilà que plus elle secouait, plus les blessons tombaient et cela dura jusqu'au soir et le tas de blessons était plus gros que la maison.

La femme en fit du cidre, meilleur que celui de pommes, et de l'eau- de -vie, qui vaut mieux que le kirch: elle en vendit et, de l'argent acheta deux bon champs, un pré et même une vache, de sorte qu'elle fut à son aise le reste de ses jours.

Chacun parlait, au village, de cette récolte de blessons et de la chance de la femme; La couturière pensa étouffer de dépit d'avoir refusé sa foetune en renvoyant la mendiante. De ce jour elle guetta du matin au soir par sa fenêtre, au cas où elle reviendrait et se piqua même plus d'une fois les doigts avec son aiguilles. En'attendit pas longtemps: à pareil jour de la semaine suivante, à la brune, la mendiante passa devant la porte de la couturière, qui courut aussitôt après elle et la pria de vouloir bien accepter le souper et la couchée pour cette nuit.

La pauvresse accepta et fut régalée d'une bonne omelette au lard, avec du pain frais et un verre de vin, après-quoi elle coucha dans le propre lit de l'avare.

A minuit, La tante se leva et dit à son hôtesse:"

"Pour le bien que tu m'as fait je t'accorde que la première chose que tu feras après le jour levé, tu la feras toute la journée."

Puis, elle disparu et la couturière se promit bien de ne pas se faire payer en blessons, mais elle prépara ses écus pour les compter dès le jour levé. Elle se tournait et se retournait dans son lit et ne put se rendormir que vers trois heures du matin, mais d'un si profond  sommeil qu'elle se réveilla quand le soleil entrait dans sa chambre. Elle sauta du lit en pensant à tout l'argent perdu depuis l'aurore et voulut courir à ses écus, mais elle se sentit pressée d'une nécessité dont, ordinairement, grands et petits s'acquittent à leur lever. Elle voulut donc s'en délivrer, mais le liquide bientôt déborda par terre, forma d'abord une rigole, puis un ruisseau, qui jusqu'au coucher du soleil, ne fit que s'accroître. Les fondations de la maison en furent minées: elle s'écroula le lendemain, ensevelissant  meubles et pièces d'étoffe, ce qui ruina la couturière et la mit à l'aumône. C'est depuis lors que coule, à Villars, le ruisseau sur lequel notre Prince fit construire un beau moulin qui dura bien longtemps....

           E. Coulon, Revue de Folklore Français et de Folklore 

                                                               colonial

                                   Paris,Larose 1934

VOILA QUAND ON EST TRES AVARE 

 


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7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 09:30

feechangeante.gifBONJOUR

MES AMIS IL FAIT UN TEMPS EPOUVANTABLE LE MIEUX SERAIT DE RESTER BIEN AU CHAUD A LA MAISON MAIS CELA N'EST PAS TOUJOURS POSSIBLE . ET EN PLUS LES PETITS COMMES LES GRANDS SONT PATRAQUES?.... ENFIN LES VACANCES DE NOEL ET FIN DE L'ANNEE APPROCHENT.

UNE PETITE HISTOIRE POUR DIRE QU'IL NE FAUT PAS EMBETE LES FEES.

 

LE T

L'entrée d'une grotte, creusée dans une butte du champs du Praillondans la Nièvre,était fermée par un énorme rocher qui s'ouvrait quelques minutes seulement chaque année pendant la bénédiction du buis, le dimanche des Rameaux.

A l'intérieur de cette caverne vivait une fée, gardienne d'un trésor que l'on disait inépuisable. Plusieurs habitants du lieu avaient tenté d'en prendre une petite partie mais la porte se refermait tellement rapidement que, sous peine,d'être pris au piège, ils devaient se précipiter  vers la sortie sans pouvoir rien emporter. Bref, depuis longtemps ils avaient perdu l'espoir d'accomplir cet exploit.

Une année, précisément lors de cette fête,une pauvre veuve accompagnée de sa petite fille ramassait un peu de bois à proximité. Elle vit le rocher s'entrouvrir en faisant grand bruit. Laissant son fagot elle s'approcha et vit un tas de pièces d'or brillant à l'intérieur de la grotte.

La pauvre veuve, très démunie depuis la mort de son époux, entra et jeta quelques poignées de piècettes dans le creux de son tablier replié puis sortit précipitamment. Derrière elle, le rocher se referma en grinçant. Alors la malheureuse femme constata avec terreur que sa fille était demeurée dans le soutérain. Elle se lamenta, martelant la porte de pierre de ses poing mais rien ne bougea. Elle courut alors au village de Fleury conter sa triste aventure à un maçon. Celui-ci prit un gros marteau et un sac d'outils et vint attaquer la roche. l'ouvrier, véritable colosse, s'acharna le reste de la journée et une partie de la nuit, éclairé par la lune, mais le lendemain matin il n'y avait plus aucune trace de son labeur, Les rainures et les trous qu' de chaque instantil avait creusés à grand-peine s'étaient mystérieusement rebouchés.

La pauvre mère, de plus en plus alarmée, s'en fut trouver le curé qui lui conseilla d'attendre jusqu'à la prochaine fête des rameaux. Comme la gardienne avait la réputation d'être une bonne fée, il suggéra de porter chaque matin un petit pain et un pot de lait pour l'alimentation de le petite cloîtrée.

Si la veuve n'avait plus de soucis matériels grâce à l'or récolté, cette année fut pour elle un véritable supplice et s'écoula dans une angoisse de chaque instant.Chaque jour en apportant le petit repas elle restait à pleurer devant la grotte. Pourtant au fond de son coeur subsistait un secret espoir, car la nourriture disparaissait chaque jour comme par enchantement.

Enfin les cloches de l'église annoncèrent le jour tant attendu. Le coeur battant, la mère attendait avec anxiété devant le rocher. Il s'ouvrit et la petite fille, amaigrie mais bien vivante, se précipita dans les bras de sa maman qui n'eut même pas un regard pour l'amoncellement d'or brillant sous les rayons du soleil pour quelques courts instants.

 

    Victor R. Belot, Conte et récits des grottes et cavernes, Fernand Nathan, Paris, 1977



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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 20:51

MES AMIS ,BONJOUR J'ESPERE QUE TOUT VA BIEN POUR VOUS ?

CAR MOI JE VAIS BIEN.

ET AUJOURD'HUI JE VOUS METS LA FIN DE CETTE HISTOIRE  .NOUS AVONS EU UNE BONNE JOURNEE.

JE VOUS METS LA FIN DE CETTE HISTOIRE.

ET VOUS SOUHAITE UNE BONNE NUITcinq-contes-dhans-christian-andersen-image-L-1.jpeg

 

 

   Vous êtes bien heureuse, madame Mage, les felteus vous ont joliment étrennée; mais comme ça s'est-il fait, racontez-moi donc cela, ma bonne camarade, car nous sommes camarades, puisque à part vous et moi, personne ne sait manier une marmite dans ce pays-ci.

Il disait cela d'un air bon enfant qui fit disparaître les appréhentions de la cuisinière, flattée au fond de la visite de son concurrent. Elle se mit, tout en faisant la toilette de ses enfants, à raconter par le menu les circonstances de son aventure, si bien qu'en s'en allant sans rien accepter des Mages désireux de le retenir à dîner, Vincent connaissait parfaitement l'affaire et se promettait d'en tirer pour lui-même bon profit.

Peu de temps après, l'occasion se présenta; il fut choisi pour faire le dîner des noces d'or de l'amodiateur de Buxières. Ce ne fut pas d'une gaité folle, et les vieux convives n'avaient pas été d'une générosité remarquable; mais Vincent comptait se dédommager avec les felteus qui lui avaient volé force gigots et volailles, qu'ils avait placés pour se mettre bien avec eux, pendant la nuit qui précéda le festin, près de la cheminée, par où s'introduisent d'habitude les diables rouges.

A la nuit close, Vincent se dirigea vers la fameuse clairière du bois de Noyers, et il y vit le spectacle qu'avait vu Nanette; mais le felteu cuisinier était tout à fait délectable.

Les felteus riaient, piallaient à qui mieux mieux, et leur gaité redoubla en apercevant Vincent. Si vous les aviez vus se lever, entamer leur sarabande infernale autour de lui, vous auriez ri; puis ils tirèrent les pans de son habit, pincèrent ses mollets et grimpant sur ses épaules, enfoncèrent son feutre sur les yeux, lui donnant des pichenettes sur le nez, tirant sa queue et défrisant ses ailes de pigeon. Ils prirent enfin les casseroles, les pincettes, les poêles et les chaudrons et commencèrent un charivari dont on n'a pas idée. Le pauvre homme voulait fuir, ils l'accompagnèrent jusqu"à sa maison et là , montant sur le toit ,descendant par les cheminées, les larmiers de la cave, continuant leur infernal tapage, ils se mirent à chanter à tue-tête:

   Eh! bonjour, l'ami Vincent,

   La santé, comment va-t-elle?

   Nous t'donnons de l'agrément,

   Fait-nous un'mine un peu plus belle.

L'un des felteus avait trouvé le pot où Vincent cachait son argent, il l'apporta sur le toit et se mit à lancer les sous, les écus, les louis tout au travers. Les voisins, que le bruit avait réveillés, en ramassèrent tant qu'ils voulurent. Amoitié fou de colère, Vincent s'arrachait les cheveux; les démons compatissant à sa peine, lui crièrent dans les oreilles jusqu'au jour:

   L'or est une chimère,

   Sachons nous en servir;

   Le seul bien sur terre

   N'est-il pas le plaisir?

L'arrière-petite-fille de Nanette Mage, qui me racontait il y a quarante ans cette histoire, ne manquait pas d'ajouter:

   Voyez-vous, mon petit ami, la vertu est toujousr récompensée et le vice puni.

   Ansi-soit-il.

 

         Gustave Sarcaud,conte et légendes du Bassigny Champenois, J.P. Dumoulin, Paris, 1844

 

 

et oui tout cela est bien vrai.

BONNE JOURNEE  ET PENSEZ-Y TOUT COMME MOI .

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 08:45

KIKOU A VOUS 

J'ESPERE QUE VOUS ALLEZ BIEN CAR MOI  CELA VA....SURTOUT QUE JEZ VOIS NOËL QUI APPROCHE.

CETTE HISTOIRE PREND UNE AUTRE TOURNURE POUR CETTE CUISINIERE.IL Y A PAS A DIRE MAIS LES CONTE FE F2E CELA EXISTE POUR QUELQUES UNS OU UNES.

BONNE LECTURE

 

N'est-ce que çà, mes braves gens, dit la bonne Nanette, je vas vous en faire moi de la cuisine et de la crâne encore, et retroussant ses manches, elle s'approcha du feu.

Les nains se remirent à gambader, à sauter, apportent les plus belles casseroles de cuivre qui se peuvent voir et qui ne leur avaient pas coûté cher sans doute, les plats et les réchauds. En un clin d'oeil ils déchinèrent ce qu'il fallait pour faire de la fameuse cuisine. Nanette préparait les morceaux de choix qui lui étaient remis par les marmitons rouge; tout rissolait, grillait, mijotait à la fois. Le vieux felteu débouchait les fines bouteilles des curés des environs, enveloppes de toiles d'araignée vénérables. En quelques minutes tout le monde fut à table mangeant et folichonnant à plaisir.

Le dîner fini la cuisinière prit ,selon son usage,sa grande cuiller à pot et fit le tour de la société. C'est alors qu"elle vit ce quelle n'avait jamais vu. Chaque felteu mettait au moins une pièce d'or dans la cuiller; quand au vieux il y déposa cinq double Louis à la lunette.

En ce moment parut la première lueur de l'aurore, et avec elle disparurent les nains et toute trace de leur repas. Nanette se tâtait, se demandant si elle venait de dormir; mais la cuiller remplie d'or lui rappela que son rêve avait du bon et elle reprit le chemin de sa maison avec son ancienne et la nouvelle récolte. 

Pendant que les enfants et son homme se régaleraient des reliefs qu'elle apportait de Ninville, Nanette s'en fut trouver le curé de Noyers; il allait justement dire sa mess, elle lui conta son histoire. Le digne prêtre lui dit de garder son or et d'en faire bon usage, que Dieu avait voulut récompenser ses bonnes qualités de femme et de mère. Elle remit à son pasteur un des doubles louis  pour dires des messe; elle distribua la monnaie d'un autre aux plus pauvres du village, et paya avec le reste de son argent la maison qu'elle habitait, ainsi que les champs voisins dont Mage avait envie. Une belle vache blonde entra dans l'étable jusque-là inhabités, en compagnie d'un gros cochon et je ne sais combien de poules et de canards.

La source de cette nouvelle fortune ne fut pas longtemps un secret; Nanette riait assurément, mais elle ne parlait guère moins De confidence en confidence tout le pays sut l'origine de ces beaux louis d'or, si rares à cette époque.

Les Mages étaient aimés, personne n'en fut jaloux, excepté Vincent, Vincent l'avare, le concurrent de Nanette. Celle-ci lui aurait dérobé son trésor qu'il n'eût pas été plus furieux contre elle. Il maudissait la chance qui n'avait pas permit que ce fût lui le cuisinier des felteux. Il n'en dormait plus, cherchant toujours un moyen pour faire à son tour un bonne récolte.

Vincent voulait savoir les faits exactement et désirait les connaître de Nanette; il lui en coûtait d'aller, lui cuisiner et le fils de cuisinier des Choiseul, visiter une servante du curé. Il était fier, Vincent, et il avait raison, car personne ne s'entendait comme lui aux parures, au bon genre et aux belles manières du service. Un didon, mais les délicats préféraient tout de même les coulis de Nanette, ses sauces si fondues et ce je ne sais quoi de la cuisinière, aux belles presrances des entrées de Vincent.

Un beau dimanche, n'y tenant plus, il arpenta la lieue de pays qui s"épare Montygnie de Noyers, et tomba sanglé dans son habit bleu de roi à boutons d'or chez la rival qui finissant de débarbouiller son plus jeunes garçon, s'apprêtait à lui  passer la chemise hebdomadaire, chauffant sur une chaise devant un bon feu de fagots.

   Bonjour madame Marge, dit Vincent, portant a la main à son tricorne galonné, comment ça- va t-il?

   Très bien monsieux Vincent asseyez-vous près du feu.Mage, appelait-elle;viens, donc, vloilà M.Vincent.

   Ne dérangez pas votre mari, chère dame, et continuez la toilette de votre beau garçon. Comment 'tappelles-tu mon ami? et ce disant le cuisinier qui croyait prendre un air aimable, terrifiait le petit qui se roulait en pleurant dans les jupes de sa mère.

Vincent, après avoir promené un regard inquisiteur sur les belles armoire et les belles chaises de chêne ciré, sur les casseroles de cuivre brillantes comme de l'or et ajustées dans un bel ordre contre la muraille, mit son menton dans la main et soupira..................

   

Que pensez vous que cette homme si avare va faire???????

ET ATTENDEZ LA SUITE 

BONNE JOURNEE



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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 11:48

fn5hk1o8-copie-2.jpgBONJOUR A VOUS TOUS GRANDS ET PETITS.

CETTE HISTOIRE MA BIEN FAIT RIRE,CETTE CUISINIERE AURAIT PU FAIRE PARTIE D'UN DÎNER PREQUE PARFAIT. AVEC SON TALENT.

LES FELTEUS: Les fouilletous,les feuilleteus ou felteus en patois, sont des lutins ou démons familliers,jouant de bon et mauvais tours au paysans du Bassigny

......Il y a un peu plus de cent ans, deux cuisiniers émérites se disputaient le pompon dans le Bassigny. Le premier était une cuisinière et répondait au nom de Nanette Mage, elle habitait Noyers avec son mari et leur nichée composée de six bambins mieux endentés les uns que les autres.

A l'époque où commence cette histoire, Nanette avait quarante ans, bonne mineet un fond intarissable de gaité; rien qu'à se savoir vivre elle riait à se décrocher les mâchoires. Bonne femme, bonne mère, elle n'avait jamais refusé de partager son pain, qui était souvent bien plus sec, avec plus pauvre qu'elle,et à réconforter les mendiants par sa bonne humeur proverbiale dans le pays.

Le concurrent de Nanette s'appelait Vincent et habitait Montigny. Il était aussi maigre et aussi triste que sa rivale était grasse et gaie. Avare par nature, il était resté célibataire par économie. Personne n'avait jamais vu la couleur de son argent. Il passait cependant pour être fort à l'aise, et on se disait tout bas  que ses neveux trouveraient après sa mort, dans un coin de sa cave, un vieux pot tout rempli de monnaie d'or ou d'argent.

Nanette avait appris son art au service d'un vieux chanoine de Langres, bon vivant s'il en fut, et qui mourut subitement d'un accès de goutte remontée, au moment où il allait faire son testament en faveur de sa cuisinière. Revenue au pays, aussi riche qu'en le quittant, mais cordon-bleu de croix, Nanette avait épousé Mage, couvreur en chaume.

Vincent était fils du cuisinier du comte de Choiseul, il avait passé son enfance près des fourneaux de ce seigneur, en compagnie de son père, qui lui distribuait sous forme d'encourageusement plus de taloches que de caresses,finalement lui laissa le fameux pot déjà bien à garni.

Tous les dîners de NOCES, de curé, de baptêmes, de quelque importance en un mot, étaient faits à dix lieues à la ronde par Vincent ou Nanette ; aussi Vincent détestait-il Nanette riait à tire- larigot en pensant à Vincent détestait'il Nanette, et Nanette riait a tire- larigot en pensant à vincent et sa mauvaise humeur.

Le 4 novembre de cette année que j'ai oubliée,il y avait une noce, mais une vraie noce à Ninville. Mathieu, le plus gros cultivateur du pays, épousait la plus belle et la plus riche fille du village. Ils étaient plus de deux cents invités, qui étaient venus des environs, en charrette, en carriole, à pied, portant chacun, sous un bras, le cadeau de bouche, dindon, oie, jambon ou toute autre pièce sérieuse et de bonne apparence; sous l'autre bras le présent de mobilier, bassinoire, paire de draps, poêle à frire,etc.

Ils avaient mis ces bons paysans, leurs beaux habits de droguet, dont les collets montaent au milieu de la tête, les pans ne descendant guère au-dessous des parties les plus charnues de leurs personnes. Tous les chapeaux étaient fièrement plantés sur l'occiput. C'était superbe.

Ce qui se consomma dans cette noce pendant toute la semaine qu'elle dura, personne ne peut le dire; mais pour une noce c'était une fière noce, et Nanette, qui présidait à la cuisine, a répété bien des fois que jamais elle n'avait tant vu manger et boire.

Le samedi arriva, c'était le jour du départ. A la fin de ce dîner d'adieu, suivant la coutume, Nanette fit le tour des tables avec sa cuiller à pot, et comme tout le monde était content, on lui donnait, l'un une pièce de quinze sols,un autre une pièce de trente sols, il y en eut même qui allèrent jusqu'au petit écu; quand aux mariés, ils mirent chacun dans ma cuiller un écu de six livres. A tout le monde Nanette riait, et elle riait encore bien plus en reprenant le chemin du logis, son panier sous le bras, bien garni de pâté, de jambon, de brioche, qu'elle emportait aux petits. Elle était joliment heureuse d'entendre grelotter sa monnaie dans la poche de son tablier et pensant à la bouche qu'allaient faire les mioches en reniflant son panier. Aussi allongeait-elle le pas en traversant le bois de Noyers; il est vrai de dire que la nuit était venue, et ma foi on ne sait pas ce qui peut arriver la nuit dans les bois où tout plein de gens ont vu des revenants avec des grands draps tout blancs. Ce n'est pas gai ces idées -là.

Tout d'un coup au tournant de la route, où il y a une clairière, Nanette vit un grand feu, et autour du feu plus de soixante felteux, qu'elle reconnut de suite. Jamais elle n'en avait vu, mais le soir à l'écraigne, elle avait raconté souvent elle-même comment ils étaient tournés, habillés, chacun connaît ça. L es petits felteux étaient rangés en trois cercles concentriques. Le plus large était composé des palefreniers, brossant, étrillant, nattant la crinière et la queue des plus beaux chevaux du pays; ceux-ci se laissaient faire; je crois bien, car ils plongeaient jusqu'aux yeux leurs mâchoires gloutonnes dans les musettes remplies d'avoine savoureuse.

Le second cercle était composé des violoneux, jouant les airs les plus suaves et battant une mesure désordonnée.

Le cercle le plus rapproché du feu était formé par les marmitons, occupés à plumer des canards, des dindons, à peler des pommes de terre, des oignons, que Nanette reconnut pour lui avoir été chipés les jours précédents pendant la noce; elle avait même accusé un de ses aides de ce méfait, bien injustement comme elle le vit alors. Au moment où elle constatait ce larcin, le père felteux, un vieux à grande barbe blanche, haut de deux pieds, vêtu comme les autres d'une veste, d'une culotte et d'une toque rouge, l'aperçut. Il fit signe aux autres qui se levèrent en gambadant, sautant et riant comme des fous. Ils entourèrent la pauvre femme dans une ronde endiablée, chantant à tue-tête sur l'aire de Malbrough:

   Voilà la cuisinière

   Par la grâce de Dieu,

   Qui va faire la bonne chère

   Au petit felteu.

Nanette avait eu peur, mais ces petits hommes n'avaient après tout que la renommée d'être farceurs, les entendant chanter par la grace de Dieu. Elle se rassura tout à fait, et se dit qu'ils ne lui feraient pas de mal. Ils lui apprirent que le felteu cuisinier ne se trouvait pas, on l'attendait en vain depuis des heures..............

 

la suite va suivre

BONNE JOURNEE A TOUS.



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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 11:27

BONJOUR MES AMIS J'ESPERE QUE VOUS AVEZ BIEN DORMI ET QUE VOUS AVEZ PU TROUVER UNE FIN AU RECIT.

MAIS VOUS VERREZ QUE DANS CETTE HISTOIRE IL Y A AUSSI UN PEU DE REFLEXION A FAIRE ET A Y REFLECHIR AUSSI BIEN MOI QUE VOUS........

 

Le chef donna le signal de la ronde et la danse commença. Jamais le petit bossu ne s'était senti le pied si léger que cette nuit; il faisait des pas de toute sorte et des sauts qui émerveillaient ses compagnons.

Les petits yeux des lutins brillaient de plaisir; on voyait qu'ils ne s'étaient jamais vus à pareille fête. On dansa ainsi assez longtemps. A la fin, le roi des goblins fit un signe et la ronde cessa d'un seul coup. Le chef se leva de son trône et vint inviter le petit bossu à déjeuner avec ses sujets et avec lui-même sur le tapis que leur offrait la prairie. Moitié pour ne pas désobliger les goblins et moitié pour assister au repas de ces êtres bizarres, Thomas accepta l'offre du chef. En un instant des mets de toute sorte, venus on ne sait d'où, couvrirent l'herbe humide du pré; les vins les plus exquis et le cidre le plus délicieux remplirent des verres taillés dans le diamant le plus pur,et les lutins se mirent à cette table improvisée en se rapprochant le plus qu'ils pouvaient du bossu pour ne pas perdre une seule de ses paroles.

Mais là encore l'admiration des goblins pour Thomas le Bossu redoubla quand ils le virent manger l'un après l'autre , et sans se presser, une cinquantaine de plats différents qu'on arrosait de toutes les bouteilles qui se trouvaient à sa portées, et qu'il buvait à même le goulot, ayant trouvé-que les verres des lutins étaient d'une capacité dérisoire pour un être humain. Le bruit de cette merveille arriva en proche jusqu'aux rangs les plus éloignés des lutins; ceux-ci, poussés par la curiosité, laissèrent là leur repas pour aller voir manger le petit bossu.

Lorsque Thomas eut achevé son repas, l'envie de danser le reprit; il se releva et s'adressant aux lutins;

-Eh bien! leur dit-il,ne dansons-nous plus? On m'a dit que bien souvent il vous arrivait d'accompagner vos rondes de chansons. Pourquoi ne le ferions-nous pas maintenant, mes amis?

-Il a raison, Thomas; il a raison. Chantons et dansons!

-Chantons et dansons! répétèrent à l'envie les petits êtres en quittant leur festin.

Thomas le Bossu prit la main de deux goblins, et la ronde reprit de plus belle:

Lundi,Mardi,

Mercredi,Jeudi,

 Vendredi, Samedi,

Et c'est fini!

Chantaient les petits hommes en dansant et se trémoussant. Thomas écouta fort attentivement et ne tarda pas à retenir et l'air et les paroles de la chanson des lutins. Quand il en fut arrivé à ce point, il chanta avec ses amis.

"Mais diable! se dit-il tout à coup; il me semble fort que le semaine des lutins est bien courte. Notre semaine telle qu'on la compte à Acheux, est bien plus longue. Comptons pour voir: lundi,un; mardi,deux; mercredi, trois; jeudi, quatre; vendredi, cinq; samedi ,six!...Il leur manque un jour,mais quel est-il? Ce n'est pas lundi puisqu'ils disent  dans leu chanson:

Lundi, Mardi,

Mercredi,Jeudi...

Ce n'est pas mardi, ni mercredi,ni jeudi,ni vendredi,ni samedi!...Ah ! j'y suis enfin: c'est dimanche. Pour des lutins et des goblins, ils ne sont pas bien savants!..Ce rait pitié si un dimanche on leur demandait quel jour on qse trouve! Je veux leur apprendre cela, ils le méritent bien."

Et il chanta:

Lundi, Mardi,

Mercredi,Jeudi,

Vendredi, Samedi,

Dimanche, etpuis

C'est bien fini.

Tous les lutins s'étaient arrêtés et battaient joyeusement des mains en poussant de grands cris de joie. Le chef s'approcha de ThomasLe BOSSU:

-En ajoutant le dimanche aux noms des six autres jours de la semaine, lui dit-il, tu nous as délivrés de tous les malheurs et de touts les supplices que nous endurions depuis des milliers d'années, depuis la création des hommes et des lutins. Le seigneur avait ordonné à l'homme de travailler les six premiers jours de la semaine et de se reposer le septième jour,le dimanche

 Pareille recommandation nous fut faite. Tout alla bien pendant quelque temps. Mais un jour que les lutins s'étaient réunis pour une grande chasse,le bon dieu voulut nous éprouver. Il plaça devant nous un cerf merveilleux qui durant trois jours entiers soutint notre poursuite. Nous ne l'atteignîmes que le dimanche, et sans respect pour le défense que le seigneur nous avait faite et que nous avions du reste oubliée dans l'ardeur de la chasse, nous tuâmes la pauvre bête. Pour nous punir de notre désobéissance, nous fûmes chassés du Paradis et condamnés à errer sur la terre jusqu'à ce qu'un mortel nous rappelât le nom du jour inobservé autrefois pour nous. Bien des fois, les vivants se sont mêlés à notre rondes, mais aucun jusqu'à présent n'avait pu achever son refrain. Tu viens de le faire et nous t'en  remercions. Dès ce moment, on ne nous verra plus errer sur cette terre; notre course est finie et nous allons bientôt retourner au Paradis. Mais nos autres compagnons dispersés ailleurs ne seront pas si heureux; leus supplice durera longtemps encore!...Mais avant de nous quitter pour toujours, dis-nous ce que tu désires des goblins.

-Ce que je désire?...Ah! peu de chose pour vous et beaucoup pour moi: débarrassez-moi de cette bosse qui me rend si ridicule, et je serai le plus heureux des hommes.

Les lutins apportèrent une petite scie et se mirent en devoir d'enlever la bosse de Thomas. Celui-ci ne ressentait aucune souffrance de cette opération qui aurait dû être bien douloureux.

Bientôt ce fut terminé. Les lutins enlevèrent la bosse et la déposèrent sur le gazon après l'avoir soigneusement placée dans une grande boîte d'argent. Jugez la joie qu'éprouvait Thomas à se voir débarrassé de sa bosse.

-Ce n'est pas tout, lui dit le chef des goblins,  chacun de mes lutins va t'offrir un cadeau; c'est bien le moins que nous puissions faire pour notre sauveur.

Et chacun des petits êtres apporta son cadeau à Thomas; ce furent de beaux habits neufs, de jolis chapeaux à plumes de paon, de petits sacs remplis de pièces d'or et d'argent, et mille autres choses agréables qui comblaient et au-delà tous les voeux du petit bossu de tout à l'heure. Thomas se confondait en remerciements auprès des petits hommes qui, de leur côté, l'assuraient de toute leur reconnaissance.

On dansa une dernière ronde et les goblins quittèrent Thomas pour aller en Paradis.

Thomas tout joyeux reprit son chemin et ne tarda pas à rentrer à la ferme avec les cadeaux des lutins.

 

L'HISTOIRE NE SE TERMINE PAS LA.......

UN PEU DE PATIENCE LA PROCHAINE FOIS ,C'EST LA FIN DE L'HISTOIRE.


 BONNE JOURNEE A TOUS DANS LE 93 NOUS AVONT UN TRES BEAU SOLEIL D'AUTOMNE

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 13:11

BONJOUR MES AMIS LA PICARDIE UNE TRES JOLIE VILLE.

MAIS  QUI Y RENFERME DES LEGENDES ?........ET BIEN  EN VOICI UNE PARMI TANT D'AUTRES, QUI M'ONT BIEN PLUS.

dlegendes.jpg.de Les deux bossus, dessin d'xED.ZIER

 

LES LUTINS ET LES DEUX BOSSUS

Deux bossus travaillaient, comme valets de ferme chez un cultivateur des environs d'Acheux. L'un d'eux fut un jour chargé par son maître d'aller à Albert porter une assez forte somme d'argent au propriétaire de la ferme,qui demeurait dans cette petite ville. Notre bossu plaça l'argent dans un sac et partit pour Albert, où il ne tarda pas à arriver. On le retint à souper et, comme les bossus ont été fort gais de tous les temps, on le pria de chanter quelques chansons en buvant une tasse de flippe!. Le bossu ne se fit pas prier et se mit à chanter. Les tasses de flippe se succédèrent et les chansons aussi, et ce ne fut que vers minuit que le joyeux bossu songea à se retirer pour regagner la ferme. L'heure était bien tardive et le petit homme n'était pas hardi; il prit cependant son courage à deux main et dit adieu à ses nouveaux amis.

Tant qu'il fut dans les rues d'Albert, tout alla fort bien; mais une fois dans la campagne la peur lui vint. Qu'avait-il à craindre, au fait? Il faisait un clair de lune splendide, on n'entendait aucun bruit et les voleurs avaient certainement affaire avec d'autres personnes qu'un pauvre petit bossu sans le sou, retournant au logis. Le bossu se disait tout cela et cependant il n'en était pas plus rassuré.

Pour se donner un peu de courage, le petit bossu entonna d'une voix peu assurée la complainte de Genevièvre de Brabant. Sa peur se dissipa complètement. Attribuant ce résultat à sa chanson, le petit homme la termina et, arrivé au dernier couplet, il commença Malbrough de sa voix la plus forte. Puis ce fut le tour de Damon et Henriette, du Juif errant, du Roi Dagobert et de saint Eloi, enfin de tout ce qu'il connaissait de chansons et de complaintes. i l put ainsi arriver à l'entrée du bois de Mailly, dans lequel il s'engagea résolument en chantant à tue-tête:

   Tout le long du bois

   J'embrassai Nanette,

   Tout le long du bois

   J'l'embrassai trois fois!

Tout à coup il lui sembla entendre de petits appels dans les buissons bordant la route; il se retourna et vit sortir du taillis une multitude de petits êtres tous plus jolis les uns que les autres et vêtus de charmants petits habits qui leur allaient à ravir.

"Tient! qu'est-ce donc que cela?se dit-il; que me veulent ces tout petits hommes? Ce sont des lutins, des goblins, sans doute. Si j'en juge par leur mine, ils ne doivent pas être bien méchants; il sont trop gentils pour me vouloir aucun mal. Continuons notre chemin et reprenons notre chanson: le veux montrer aux goblins qu'un bossu peut être aussi courageux que le premier venu".

Et, les deux mains dans les poches de son pantalon, le petit bossu continua sa route en reprenant son refrain;

Tout le long du bois

   J'embrassait Nanette,

   Tout au long du bois

   J'l'embrassait trois fois!

Plusieurs centaines de lutins étaient sortis des buissons et s'étaient mis à suivre le petit bossu dont le chant paraissait les émerveiller.

On arriva ainsi hors du bois de Mailly. Le bossu regarda en arrière et vit les gobelins le suivant toujours, mais paraissant se concerter pour quelque chose. L'homme écouta attentivement et voici ce qu'il entendit:

- Oui, on pourrait le lui demander.

- Oui, oui. Qu'on le lui demande! N'est-ce pas votre avis à tous?

- si, si. Mais voudrait-il? Il chante fort bien et il n'a pas l'air de craindre nos tours de la nuit, c'est certain. Mais danse quelques rondes avec nous et dire notre chanson, ce n'est pas la même chose. S'il allait retrancher un de ces maudits jours de la semaine pour se donner le plaisir de se moquer de nous! Ce serait terrible: mille ans, mille longues années à passer encore ici!... Qu'importe! Proposons-lui de danser avec nous,si vous le voulez bien, mes amis

-C'est cela! c'est cela! répétèrent les goblins.

Le bossu vit bien de quoi il s'agissait, mais il ne comprit rien à ces " maudits jours de la semaine" et à ces ' mille ans" dont le lutin avait parlé dans son discours à ses amis.

Un beau petit goblin vêtu d'une veste et d'un pantalon de velours violet,et coiffé d'un chapeau de paon, s'approcha du bossu, le salua profondément.-Ce qui charma le chanteur au plus haut degré8et il lui dit:

-Mon ami, comme nous passions tout à l'heure,errant de-ci de-là par le bois de Mailly, à la recherche de quelque aventure, nous avons entendu tes belles chansons qui nous ont tellement ravis que nous t'avons suivi pour t'écouter. Tu nous parais un fort gai compagnon et mes amis seraient comme moi, fort enchantés, si tu consentais à finir la nuit dans notre société. Ici près est une grande prairie, l'herbe y est bien verte et toute tapissée de fleurs; la lune est dans son plein; nous danserons quelques heures avec toi. Tu n'auras pas à regretter de nous avoir rencontrés, je te l'assure. Es-tu des nôtres, ami?

-Parbleu! répondit le petit bossu. Comment ne serais-je pas des vôtres? Vous ne me connaissez pas encore, sinon vous sauriez que partout où l'on chante et l'on danse, vous pouvez être assurés de trouver Maître Thomas Le Bossu, autrement dit, votre serviteur.

Et Thomas le Bossu accompagna ce dernier mot de sa plus belle révérence.

Pendant toute cette conversation, les lutins s'étaient approchés du bossu jusqu'à l'entourer. Thomas n'était qu'un tout petit bossu, mais il vit avec une évidente satisfaction que le plus grand des goblins lui arrivait à peine au-dessous des genoux.

A peine il eut donné son consentement à la proposition que le chez des lutins venait de lui faire d'une façon si aimable que Thomas se vir prendre les mains par deux des petits êtres, et entraîner vers la prairie voisine

Le chef se plaça au milieu du pré sur un trône de circonstance fait d'une borne abandonnée, et des musiciens se mirent aux quatre coins du champs après s'être fait des "pipettes" de quelques brins d'herbes

 

Le chef donna le signal de la ronde et la danse commença................... 

 

VOILA POUR CE JOURCOMME JE LIRAI LA SUITE DEMAIN AUX PETITS ET BIEN IL EN SERA DE MËME POUR VOUS ,MAIS CELA NE VOUS EMPÊCHE PAS D'IMAGINER LA SUITE

BONNE JOURNEE  A TOUS PEUT-ÊTRE EN REPOS POUR CE JOUR DU 11NOVEMBRE.  

BBO

Ddqi

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